Rencontre avec la marque Mugler Paris

Mercredi dernier, nous recevions Virginie Courtin-Clarins chez Moda Domani Institute. Héritière et petite fille de Jacques Courtin qui créa son premier institut de beauté au nom de « Clarins » en 1954 à Paris. Par la suite, la marque Clarins s’est développée en devenant le Groupe Clarins après être entré au capital de Thierry Mugler Couture et avoir créé Thierry Mugler Parfum. C’est durant cette année 1992 que le groupe, dirigé par la famille Clarins prend un nouveau tournant.

Virginie

Aujourd’hui, le groupe Clarins est composé de cinq marques dont Mugler Paris. Virginie est la directrice du développement marketing et de la communication chez Mugler Mode. Elle est venue partager avec nous l’évolution de la maison lorsque Thierry Mugler est devenu Mugler Paris, sa vision de la marque et les valeurs auxquelles il est important de se lier pour travailler dans ce milieu.


Lorsqu’en 2014 David Koma est nommé directeur artistique de la maison, on observe des changements s’opérer au sein de Mugler Paris. Une nouvelle équipe d’une moyenne d’âge de 30 ans intègre la maison, dévouée à la marque, elle apporte un nouveau dynamisme.

De plus, le logo, le visuel change, ce n’est plus «Thierry Mugler » mais « Mugler Paris » en partie pour respecter le nouveau directeur artistique, David et pour montrer que la marque est entrée dans une nouvelle ère.

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Enfin, le positionnement et la communication. David et Virginie ont décidé d’écarter pour le moment les collections hommes et accessoires afin de se consacrer entièrement aux 4 collections annuelles de la mode femme ainsi qu’au parfum féminin qui est parmi ceux les plus vendus en France.

La communication avec une stratégie de l’image n’est plus au goût du jour, Virginie a voulu une mise en avant plus importante du produit lors de sa communication. Par ailleurs, Le fait que Mugler fasse partie d’un groupe, cela freine sa communication par le digital même si le compte Instagram de Mugler Mode est le plus important de la maison.


En effet, la mode femme est au centre de la maison Mugler. La femme en est le fil conducteur. Le but étant de reprendre celle de l’époque (Thierry Mugler) et de la retranscrire. « Se réinventer sans se renier » est l’objectif de Virginie, sa vision. La femme doit rester très glamour mais devenir plus moderne, urbaine.

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Avoir des convictions fortes pour la marque pour laquelle on travaille est la valeur la plus importante selon Virginie. Il est nécessaire de croire dans tout ce que l’on entreprend mais aussi de voir vers le futur, de travailler pour demain, avoir toujours à l’esprit nos objectifs. « La clé pour réussir dans ce milieu est aussi de ne pas avoir peur de prendre des risques » conclura Virginie.

Sonia Delaunay au Musée de l’Art Moderne

Impossible de s’ennuyer durant cette exposition, il y en a pour tous les goûts. En effet, Sonia Delaunay utilise des supports, des techniques et des sujets très différents. Le musée a voulu rendre hommage à cette artiste complète en exposant ses arts mineurs et ses arts majeurs.

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On appelle art mineur ou art décoratif toutes œuvres qui ne sont ni peintures, ni sculptures et ni architectures. Les arts majeurs sont donc le contraire.

C’est impressionnant de voir la richesse d’une telle créativité chez une seule artiste.

Elle réalise aussi bien des peintures dites « simultanées » que des robes avec ce même imprimé. C’est absolument saisissant. Sonia et son mari Robert Delaunay ont tous deux travaillé ce nouveau style de peinture (le simultané). Il s’agit d’œuvres entières qui reposent seulement sur la construction et le dynamisme de multitudes touches de couleur. Le public est tout de suite captivé par le contraste que renvoie la peinture et par ces couleurs très joyeuses qu’utilise Sonia Delaunay.

Les robes que réalise l’artiste sont tout aussi impressionnantes. Celle qui m’a marqué est sa première robe « simultané » (ci-dessous) on peut y distinguer des texture de tissus très différentes ainsi que des teintes de couleurs disparates mais qui font de l’œuvre une robe très originale.

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Si vous êtes passionnés par les robes de créateurs et par leur histoire je vous conseille d’aller voir l’exposition Fashion Mix à laquelle je me suis rendue et qui m’a vraiment séduite.

Christophe Girard

La semaine dernière, mon école organisée une rencontre professionnelle avec Christophe Girard, maire du 4ème arrondissement de Paris.

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La force de cet homme politique est sa grande ouverture d’esprit et sa curiosité qui fait de Christophe Girard un homme très engagé pour sa ville et ses citoyens. C’est aussi un homme qui regarde devant lui, il comprend la génération Y, la soutient et a confiance en elle.

Il donne aussi une place très importante à la culture, c’est pourquoi le sujet a été abordé. Les jeunes ont tendance à l’oublier mais les principales sources d’information sont les livres et les expositions. Il est important de lire et de se déplacer. Aujourd’hui, les jeunes consacrent beaucoup de temps à internet; au digital. Christophe Girard à répondu que : « le digital a une place considérable dans notre société actuelle, il est impossible de faire sans aujourd’hui, c’est une chance mais il ne faut pas que cela remplace le génie humain ». Une réponse claire qui montre à toutes les générations qu’il est possible d’allier ces deux notions qui peuvent pour certains paraître contradictoires.

J’essaye le plus souvent possible d’aller voir des expositions. Êtes-vous allés à l’exposition Cartier au Grand Palais l’année dernière ? Elle m’a personnellement beaucoup marquée. Jamais dans l’histoire, on avait consacré une exposition si importante à la maison Cartier. On a pu voir des parures qui appartenaient à de grandes actrices comme Marlene Dietrich. Mais aussi à LA princesse, Grace Kelly. Cela m’a donné récemment envie de réaliser un bijoux avec des perles. Vous ne pourrez malheureusement pas le trouver sur mon site puisque je ne le proposerai pas à la vente néanmoins je vous le montre ici :

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ImagYnarium au BHV Marais

L’événement orchestré par Eric Briones mercredi dernier mettait en scène une table ronde autour de la génération Y et sa relation avec le luxe. Il a exposé en introduction quelques chiffres clés issus de son livre La génération Y et le Luxe : 90% des français déclarent que le luxe est accessible et 83% des Y affirment qu’acheter du luxe en période de crise n’est pas choquant.

« La génération Y est-elle là pour sauver le luxe ? »

Aujourd’hui, le luxe entre dans une nouvelle ère, « Il n’y a plus un luxe mais des luxes » souligne Darkplanneur.

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MoiMee représente un luxe technologique attirant la génération Y en réinventant une nouvelle façon de photographier qui s’inscrit dans la durée par l’impression 3D. « C’est un phénomène qui attise la curiosité, qui étonne, qui effraie mais qui donne envie » introduit le directeur de ce nouveau concept.

Le deuxième invité ; Fubiz insiste sur l’évolution des contenus des blogs dans lesquels les photos, à vocation d’inspirer directement les visiteurs, doivent être plus en relief que le texte.

Dymant, start up de luxe, propose un luxe de patriciens répondant à la question « que peut-on offrir à quelqu’un qui a déjà tout ? » Le produit est la star et non le marketing, sa finalité part toujours d’une obsession qu’elle soit amoureuse, érotique ou temporelle, il est question d’une luxification du quotidien. « Peut-il y avoir Amazon du luxe et Facebook du luxe ? »

L’insight concernant la transmission du père au fils a été résolu par Cavalier Bleu. « N’est-elle pas dédiée aux blogs et aux marques ? » La génération Y recherche un luxe transparent dont les produits sont de bonne qualité, qui durent et font plaisir. Sami le créateur a remarqué que ses clients « achetaient moins mais mieux ». Ainsi, la notion d’un achat plus intelligent se développe.

Le BHV Marais accueille surtout des marques actuelles, tendances, beaucoup plus « in » qui possèdent des codes. Le Y est très exigent sur la provenance des produits, la composition des tissus ; c’est une nouvelle façon d’aborder le luxe basé sur le rêve, le plaisir et une part de snobisme. La génération Y n’est pas dans un total look contrairement à la génération X : « elle ose mélanger le classique et le luxe ». Par conséquent les techniques de vente ont évolué face à un client plus exigent, le but étant de les faire rêver.

Shiseido avec sa nouvelle gamme Ibuki signifiant « souffle de vie » s’est focalisée sur cette génération Y mettant en parallèle « beauty native » et « digital native ». La marque de beauté devient alors une marque de service puisque cette notion est ancrée dans l’ADN de la marque.

Pour finir, La Pâtisserie des Rêves, éditeur de souvenirs gourmands prend un risque créatif en réinventant les desserts traditionnels pour nous faire replonger en enfance tout en ayant une écoute attentive de leurs clients. « S’offrir une ponctuation est clairement représentatif du luxe expérientiel » conclura Thierry Tessier.

Résumé de l’évènement en vidéo ici